En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
Wednesday  04 December  2024
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27ème Chronique

Raffarin, crise ! Tr'affarien...

Kritix, le Monday 6 October 2003 - 4482 consultations - Commenter la chronique

Le ministre de l'économie et des finances Francis Mer ainsi que son acolyte le ministre du budget Alain Lambert, font grise mine et dit-on, depuis le 2 octobre 2003, on ne parle plus de Réforme à Matignon (dixit un ministre du gouvernement sous couvert de l'anonymat: le mot "réforme" est désormais prohibé du vocable raffarinien...).

Bougres qu'ils sont ! Casse syndicale en règle viendra ! La "Tatchérisation de la France" est lancée, tandis qu'ils jaugent l'opinion publique française pour renverser les "35 heures", coupables selon eux de tous les maux... Le ministre des affaires sociales, François Fillon voilà un an, plus modéré que jamais, s'était refusé à toute suppression de ces dernières (les 35 hics !), disant que l'économie française n'avait point besoin d'une nouvelle source de désordre, discorde: la continuité politique semblait acquise; cétait sans compter les "ploucs turpitudes" de l'immodéré sieur de Chasseneuil du Poitou... à l'ombre de Bonilait... la ploutocratie règnant sur notre pauvre France ! République, où es-tu ? Et que la "France d'en haut" liquide l'intérêt général !

"France d'en haut, France d'en bas": jamais premier ministre ne s'était enorgueuilli d'une telle formule discriminante ! A ces mots aujourd'hui, la fracture sociale, tout comme celle de la répartition des Richesses, est béante, abyssale, à l'image du defficit public: insondable, un an après le 21 avril 2002... L'impôt sur les plus aisés diminue, tandis que la pression fiscale augmente de plus de 2 % ! Le tour de passe-passe n'échappe à personne et certainement pas aux français, dans leur très grande majorité: voilà pourquoi la réforme n'a plus lieu d'être, si tenté qu'elle effleura un seul jour, le tout petit esprit de notre ineffable premier ministre; moscovite devenu, un 6 octobre 2003 !

Ce matignonesque "prestidigitateur de budget" a désarçonné l'UE fin septembre 2003, et l'on entendait à l'encan, Raffarin l'imposteur ! Caractère caractérisé bien trempé... détrempé, suant,... c'est en passe de se faire sans ambages, une question brute de décoffrage au caractère bien trempé, vous disais-je: la com' de Raffarin, cette "coquille vide" à la funeste propagande !

Avec un chômage en hausse, des perspectives qui ne redécollent pas vraiment pour les entrepreneurs et une consommation en chute libre en août, "2003" a toutes les apparences d'une année économique à oublier, avec une croissance qui n'atteindrait même pas les 0,5% dernièrement envisagés par le gouvernement. Pour autant, Francis Mer a préféré souligner que "la conjoncture a l'air de s'améliorer", comme l'estime dans son rapport trimestriel la Commission européenne, qui met en avant "des signes clairs montrant que la zone euro est sur le point de retrouver la reprise longtemps attendue".

Initialement, le budget avait été construit sur une hypothèse de 2,5%, déjà presque divisée par deux en mars à 1,3%. Le 30 septembre dernier, au matin, le ministre du Budget Alain Lambert semblait lui-même mettre un bémol à ce modeste 0,5%, en reconnaissant sur la radio BFM : " J'y crois encore, mais nous ne ferons pas mieux". Quelques minutes plus tard, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiait les résultats détaillés des comptes nationaux du deuxième trimestre, avec un "acquis de croissance" pour l'année révisé à -0,1% fin juin, soit le pire résultat depuis 1993.

Mathématiquement, il faudrait que les deux derniers trimestres atteignent une croissance de 0,8% chacun pour arriver à 0,5% sur l'année, et, au vu de l'effondrement de la consommation des ménages au mois d'août (-2,7% par rapport à juillet), le troisième trimestre n'en prend pas le chemin.

Du côté des affairistes on s'étonne de l'icompétence du gouvernement. Laure Maillard, de CDC Ixis, pense que la croissance sera de 0,3% cette année, Nicolas Claquin, du CCF, de 0,2%, et Philippe Waechter (Natexis Asset management) la craint même "proche de zéro". Cela rendrait de nouveau trop optimiste la prévision du gouvernement pour 2004 (+1,7%). Marc Touati, de Natexis Banques populaires, pense que le déficit public sera "d'au moins 4,2% du PIB" cette année, au lieu de 4% déjà notifiés à Bruxelles, et "restera proche de 4% l'an prochain" alors que le gouvernement espère redescendre à 3,6%.

Les autres données économiques ne permettent pas l'optimisme. Le nombre de chômeurs a de nouveau augmenté en août, de 0,5% par rapport à juillet, soit 11.300 personnes supplémentaires, pour un taux de 9,6% de la population active au sens du Bureau international du travail (BIT).Le PS a fait état de "ses craintes de voir le pays dépasser le seuil de 10% de la population active au chômage avant la fin de l'année".Enfin, le moral des entreprises ne s'améliore pas vraiment, l'indicateur le calculant passant de 92 en juillet à 93 en septembre, malgré les rumeurs de reprise.

L'espoir se lit dans la meilleure tenue "des perspectives générales" et des "perspectives personnelles" de production des entrepreneurs. Mais la réalité est toujours là: la production de ces tout derniers mois est nettement en-dessous de son niveau moyen, et les carnets de commande se dégarnissent, surtout pour la demande intérieure, traduisant le fléchissement de la consommation des ménages, moteur de la croissance ces dernières années.

Par un effet de spirale infernale, ceux-ci s'inquiètent en effet du chômage, et préfèrent l'épargne, (comme le montre la remontée du taux de celle-ci au deuxième trimestre, signalée mardi par l'Insee) à la consommation. Les différents indicateurs ne permettent pas de lever complètement les incertitudes concernant la reprise en fin d'année, même s'il semble que le point bas soit derrière nous.

Messieurs de l'Union des Mal-Pensants (UMP), songez à la postérité ! Sinon le retour de balancier vous révolutionnera... dans le putride sillon, d'un Raffarin à la calamiteuse polpularité ! Démagogie, quand tu ne dupe plus personne...
      


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