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6ème Chronique
Putsch avorté en Guinée équatoriale : Thatcher au cloaque !
Kritix, le Tuesday 14 September 2004 -
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Affaire d'Etat ! Aux arrêts ! C'est en "petite tenue" que sir Mark Thatcher, fils d'une baronne et ancienne Première ministre britannique, a été arrêté à l'aube du 25 août 2004, au Cap, par une unité d'élite de la police sud-africaine; pour son implication présumée dans une tentative de coup d'État en Guinée équatoriale. Accusé d'avoir financé la tentative de ce putsch avorté contre le président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema, en mars dernier, il a été inculpé pour violation de la « loi sur l'assistance militaire à l'étranger » qui interdit toute participation à une activité mercenaire. La "mafia libérale" se montre au grand jour au grand désespoir de la "Dame de fer" de sa très gracieuse majesté britannique ! Margaret et Mark ont tous deux , outrageusement usé de népotisme pour le plus grand malheur des britanniques ! A chacune des délinquances financières de sa "progéniture", le spectre maternel coure à la rescousse de son "damné préféré", au nom des intérêts de la couronne britannique, sans que Londres ne réagisse ! Il faut savoir qu'un coup d'état est passible de la peine de mort, dans cette contrée pétrolifère... Ce qui ferait mauvais genre "isn't it" ?... Ne nous inquiétons pas, car Pretoria n'extrade pas en direction de pays n'ayant pas aboli la peine de mort. Le petit de Margaret, Mark Thatcher, 51 ans, est accusé d'avoir financé une tentative de coup d'Etat, en versant 275.000 dollars à son ami britannique Simon Mann, considéré comme le cerveau du complot, reconnu coupable d'achat illégal d'armes par un tribunal d'Harare (Zimbabwe), qui a acquitté 66 autres mercenaires présumés arrêtés en sa compagnie. Le ministère sud-africain de la Justice a entamé l'examen de la demande d'audition de l'enfant terrible, déposée par la Guinée Équatoriale. Le 28 août 2004 à Malabo en Guinée équatoriale, plusieurs mandats d'arrêts internationaux avaient été lancé contre Mark Thatcher et d'autres ressortissants britanniques impliqués dans le renversement raté du président Téodoro Obiang Nguema; et ce, pour tous les responsables de ce coup d'Etat" a précisé publiquement le vice-Premier ministre Ricardo Mangue Obama Nfube. Les suspects sont Mark Thatcher, 51 ans, les affairistes Élie Khalil (courtier en pétrole libanais) et Simon Mann. Les autorités ont précisé que le coup d'état a été déjoué en mars 2004... dans le silence des diplomaties occidentales, au moment où les services secrets français auraient permis au pouvoir guinéen d'être informé du complot américano-britannique du "club" de la baronne Thatcher, afin que les intérêts pétroliers français soient sauf devant ceux des anglo-saxons! Le 3 septembre 2004 Margaret Thatcher, l'ancien Premier ministre conservateur (1979-1990), voyant la situation s'envenimer se décide à payer la caution permettant d'obtenir la levée du strict contrôle judiciaire visant son fiston, inculpé en Afrique du Sud pour le financement présumé de la déjà fameuse tentative de coup d'Etat, a affirmé le "Times" le 1er septembre 2004. Selon le quotidien britannique, elle a payé une caution de 165.000 livres qui permet à son fils de quitter son domicile du Cap où il était assigné à résidence. Le fils de "la Dame de fer", qui conteste formellement la réalité des faits qui lui sont reprochés, a été inculpé sept jours plus tôt, pour violation de la loi sud-africaine sur l'assistance militaire à l'étranger ( loi adoptée en 1998 interdisant toute participation à une activité mercenaire ou para-mercenaire, tels qu’un entraînement, un recrutement ou un financement) . Celle-ci interdit formellement d'ailleurs, les activités de "mercenariat". Il lui est reproché d'avoir contribué à hauteur de 230.000 euros, un peu plus de 150 millions de francs CFA, au financement du complot contre le régime de Malabo, dont le cerveau présumé, le Britannique Simon Mann, est l'un de ses amis et voisin au quartier chic de Constancia, au Cap. Toutefois les avocats de Mark Thatcher ont réfuté en bloc les charges retenues contre leur client. Assigné à résidence lors de son inculpation, il n'est pas autorisé à quitter la péninsule du Cap et doit se présenter chaque jour à la police, le temps que prendra l'examen judiciaire. Ajoutons que le procès de 19 personnes arrêtées et jugées à Malabo pour cette affaire, a été ajourné sine die le 31 août dernier à la demande de l'accusation, qui avait notamment évoqué l'arrestation de Mark Thatcher pour demander un "complément d'information". Simon Mann, jugé à Harare, a pour sa part été reconnu coupable d'avoir tenté d'acquérir illégalement des armes au Zimbabwe: étant chef des mercenaires présumés. Selon le juge Mihrod Guvamombe, "les actes de l'accusé (Simon Mann) relèvent d'une tentative d'achat d'armes à feu. L'accusé est reconnu coupable " Le juge a acquitté 66 autres hommes des faits de violation des lois sur les armes. Au Cap, parmi ses voisins, Mark Thatcher compte Earl Spencer, le frère de la princesse Diana (la monarchie britannique connaît bien ces mafieux protagonistes), ainsi qu'un certain Simon Mann, ancien officier des SAS britanniques. Celui-ci est aujourd'hui jugé au Zimbabwe avec soixante-neuf autres prévenus pour avoir organisé le complot contre le régime de Malabo. Dans une interview au quotidien britannique "The Telegraph" le mois dernier, Mark Thatcher avait admis qu'il était l'ami de Simon Mann. Reste à savoir pourquoi Mark Thatcher s'apprêtait à quitter l'Afrique du Sud pour les USA. Selon la presse sud-africaine, l'homme avait pris ses dispositions. Il avait vendu ses quatre véhicules de luxe, mis sa maison en vente - au prix de 22 millions de rands (2,7 millions d'euros) - et réservé des billets d'avion sur un vol du 30 août, avec sa famille. Ayant violé la loi sud-africaine" interdisant le mercenariat, il risque quinze ans de prison. C'est sa deuxième rencontre avec la justice sud-africaine qui lui avait accordé un non-lieu il y a quelques années dans une affaire de prêts clandestins à des taux d'usurier. Le 8 septembre 2004, suite à la demande équato-guinéenne, la ministre de la Justice sud-africaine, Brigitte Mabandla, a transmis la requête au magistrat du Cap. Ce dernier s'est chargé d'assigner Mark Thatcher à comparaître afin qu'il témoigne sous serment. Par ailleurs, Mme Mabandla a rencontré le procureur de l'Etat équato-guinéen, José Olo Obono, pour l'informer de la procédure, et a accepté que d'autres représentants des autorités guinéennes assistent à l'interrogatoire. Mark Thatcher est convoqué le 22 septembre prochain devant un tribunal du Cap pour répondre aux questions des enquêteurs de Guinée Equatoriale, a déclaré le 9 septembre 2004 son avocat Alan Bruce-Brand. La ministre de la Justice sud-africaine, Brigitte Mabandla, a en effet répondu favorablement à la requête de Malabo d'interroger sir Thatcher. En accord avec la procédure légale sud-africaine, les enquêteurs de Malabo ne sont pas autorisés à l'interroger directement et ont dû soumettre leurs questions à Mme Mabandla qui les a transmises au juge. La délégation du ministère public de la Guinée Equatoriale, conduite par José Olo Obono, est arrivée en Afrique du Sud, pour rencontrer les enquêteurs des " Scorpions ", unité d'élite d'investigation chargée du dossier, et de prendre connaissance de la déposition de sir Mark Thatcher. Les services sud-africains, qui viennent de libérer Mark Thatcher sous caution de 165 000 livres (une fois de plus, versés par sa mère), fondent leurs accusations sur deux documents : un appel à l'aide rédigé par Mann (ancien des forces spéciales britanniques) du fond de sa prison adressé à sa femme (et tombé entre les mains de la police) dans lequel il exige que «Scratcher» renvoie l'ascenseur. Ce «gratteur de fonds de tiroir» ne serait autre que l'enfant terrible de Maggie, ce que confirmerait la liste des «investisseurs» retrouvée sur le disque dur d'un informaticien membre du complot mais qui collaborerait avec la police. Une liste dans laquelle on retrouve notamment un ancien conseiller de Margaret Thatcher, l'homme d'affaires David Hart , l'ancien n° 2 du parti conservateur, lord Archer, un milliardaire libanais installé à Londres, George Calil, dont le nom a été cité dans le scandale Elf et qui aurait eu l'idée du coup d'Etat pour mettre au pouvoir à Malabo un opposant du président Teodoro Obiang, aujourd'hui réfugié à Madrid, Severo Moto. La liste n'est pas exhaustive ; elle comprendrait même selon les rumeurs qui courent à Malabo l'ancien ministre travailliste qui vient d'être nommé à la Commission européenne par Tony Blair, Peter Mandelson. Toutes les personnalités citées, bien sûr, démentent et espèrent que Simon Mann, dont Malabo réclame aussi l'extradition, tienne sa langue ainsi que Nick Du Toit (ancien des forces spéciales sud-africaine durant l'apartheid), le chef sud-africain des «chiens de guerre» arrêtés en Guinée-Equatoriale et qui risque la peine de mort. Les «Scorpions» de l’unité d’élite de la police sud-africaine ne croient pas que Mark Thatcher soit un simple voisin ignorant tout des activités du chef du commando d’Harare, Simon Mann, qui réside lui-aussi dans la banlieue du Cap. Ils savent que les deux hommes sont amis comme l’a d’ailleurs reconnu Mark Thatcher lui-même, en juillet dernier, dans un entretien avec le quotidien britannique The Telegraph. La question se posait d’autant plus que son nom revenait régulièrement dans l’affaire du putsch raté de Malabo. Il était aussi en «affaires» avec le chef du commando basé dans la capitale équato-guinéenne, le mercenaire sud-africain Nick du Toit dont le procès a démarré à Malabo. Le 25 août 2004, devant le procureur équato-guinéen, Nick du Toit a reconnu qu’il entretenait des relations en vue d’un projet «seulement commercial» avec Mark Thatcher qui lui aurait été justement présenté par Simon Mann. Au cours d’une rencontre en Afrique du Sud, en juillet 2003, «nous avons parlé de choses purement commerciales, concernant la vente et l'achat d'hélicoptères», déclare Nick du Toit, précisant au passage qu’il possède «une société légalement constituée et enregistrée au ministère sud-africain de la Défense». Pour sa part, il reconnaît une responsabilité «limitée» dans la tentative de putsch, face au procureur qui menace de requérir la peine de mort contre lui. De son côté, Simon Mann a déjà admis en justice, à Harare, qu’il avait acheté des armes à la manufacture zimbabwéenne pour renverser le président équato-guinéen. Au Cap, un représentant des Scorpions accuse Mark Thatcher d’avoir « été responsable du financement de la tentative de putsch ». Selon le procureur de Malabo, depuis son exil espagnol, l’opposant Severo Moto avait promis aux mercenaires 1,8 million de dollars, mais surtout des droits pétroliers dans la Guinée équatoriale qu’il entendait diriger. Ces «châteaux en Espagne» se sont écroulés, en faisant des vagues, jusqu’à Londres ! En attendant, on torture dans les geôles de Malabo... surtout à la vue d'un Nick du Toit curieusement famélique, dans le box des accusés, lui l'aventurier, le gaillard, le vieux roublard ! |
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