En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
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10ème Chronique

Hypers goinfres : les fossoyeurs de l'agriculture française

Kritix, le Sunday 14 June 2009 - 5135 consultations - Commenter la chronique
Tract de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de la vienne, distribué au centre E. Leclerc de Poitiers en juin 2009.
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Le 11 juin 2009, la coupe est pleine : les agriculteurs français dénoncèrent les hypermarchés qu'ils estiment responsables de l'effondrement de leurs rémunérations. La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, partent en croisade via l'étendard « Vérité sur les marges » pour stigmatiser l'opacité sur le détail des prix, suite à l'accord sur les prix du lait jugé très insuffisant par les syndicats qui bloquèrent des plateformes logistiques dans 22 provinces françaises. Dans l'ouest, première région laitière française, les agriculteurs n'ont pas levé le siège depuis la signature du compromis gouvernemental qui leur est toujours défavorable ! Le revenu des agriculteurs français a chuté en 2008 de 15% en moyenne, non seulement à cause des charges (énergie, matières premières, etc.) qui grèvent leurs finances au point de les rendre non viable, mais aussi à cause de l'effondrement des cours. En France, pour l'essentiel, cinq centrales d'achat font la pluie et le beau temps sur la consommation agro-alimentaire française : les abus de positions dominantes répondent des logiques du capitalisme financier où la spéculation et les gains de productivité illimités s'adaptent parfaitement aux directives de l'Union Européenne.

Gavage, le mot n'est pas de trop, ni impropre pour relater les exactions, inepties que sont les déviances de la grande distribution... Aujourd'hui en France, sous les auspices du président de la République, grand ordonnateur du pouvoir d'achat, les centrales d'achat françaises étranglent les producteurs et éleveurs français sous couvert de libre concurrence, de libre circulation des marchandises, vente à perte (pour la plupart des agriculteurs français) et le contournant l'agriculture française trop cher pour les discounts. Dans cette affaire, le consommateur n'est en aucune façon responsable, comme c'est admis chez les économistes complaisants. La responsabilité se situe chez les centrales d'achat qui font le marché, les prix, ne suivant aucunement les règles devenues utopiques de l'offre et de la demande. Un seul exemple : on nous disait il y a un an que l'on manquait de lait, le prix flamba ! Un an plus tard, le prix du lait baisse chez le producteur et augmente pour le consommateur !

Tract de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de la vienne, distribué au centre E. Leclerc de Poitiers en juin 2009.
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Consommateurs français levez vous ! Prenez votre caddie, achetez les produits labellisés et locaux quand c'est possible. Là seulement, vous userez d'un impact politique suffisant pour mettre en déroute la logique du commissaire Jose Manuel Barroso ; vous savez, ledit président de la commission européenne qui semble déranger aucun de nos chefs d'état européen, tout en détruisant les activités économiques et sanitaires des territoires européens. L'AFSSA est bonne compagne de l'éminence bruxelloise : cet organisme public française ne fait qu'appliquer scrupuleusement les critères réglementaires français et européens, en basant ses avis à partir d'expertises financées par l'industrie agro-alimentaire. Notre commissionnaire Barroso sous ses allures bonhomme, considère l'UE comme un supermarché où la règle est la concentration de tous les marchés entre les mains de quelques conglomérats. Jusqu'à présent, l'agriculture française fut épargnée par cette logique ultra-libérale des règles de marché. Mais aujourd'hui avec la renégociation de la PAC, la vulnérabilité du tissu agricole français est manifeste et s'accélère avec la complaisance des pouvoirs publiques sur l'ouverture des grandes surfaces : la France a le record du Monde de grande surface !

En province, à Poitiers, les grandes surfaces ont depuis longtemps asséchées boutiques et petits commerces... De plus, les autorités locales accélèrent le phénomène en construisant de nouveaux pôles d'attractivité commerciale. Que dire ? Il y a des palais de la consommation, des hangars de la consommation et des consommateurs qui achètent en ne sachant plus quel est le juste prix, en se perdant dans les méandres des offres commerciales et la pléthore de contenants où le prix n'est plus fonction d'un article, mais d'un emballage faisant oublier son cout réel pour que le distributeur puisse augmenter le prix affiché, ses marges. Autrement dit, les marges de la grande distribution se font sur le consommateur et le producteur. Les offres promotionnelles des palais de la consommation se font sur les marges du producteur.

Le caddie de nos soucis...
© kritix.com

Résultat, dans cette course à la concentration des grandes enseignes, les consommateurs et des producteurs sont les grands perdants. Citoyens consommateurs, écrivez à l'Elysée : Nicolas Sarkozy est sensé protéger votre pouvoir d'achat ! Alors qu'il est réduit à peau de chagrin, tout comme votre sécurité sanitaire qui ne pourra plus, si rien n'est fait, être assuré par ces aménageurs de territoires que sont nos agriculteurs français. Prenez vos fourches et vos râteaux, allez quérir le gras qui dort dans les palais nationaux ! Demain, si rien n'est fait, la mal-bouffe, les terroirs seront muséifiés et bannis du quotidien français ! Consommez ce dont vous avez besoin, regardez le prix au kilo et déchirez le marketing, cette vente forcée pour vous faire acheter toujours plus, des quantités toujours plus petites, toujours plus cher ! En vous faisant croire qu'en achetant nombre de lots vous aurez plus qu'avant, alors que la quantité consommée restera en bout de course la même... Sauf qu'entre temps, le consommateur-citoyen aura laminé, exterminé son agriculture.

Français réveillez vous, achetez autrement !


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