En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
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2ème Chronique

Vinci riyal qatari, Védrine on devine

Kritix, le Saturday 10 November 2012 - 3880 consultations - Commenter la chronique

Ministère de la France libre ; les authentiques mitterrandiens existent. Réserviste, le prestige de la compétence n'attend que la nomination progressiste d'un seul... mouvement de la Raison d’État. Luxe des grands desseins. Hubert Védrine, force tranquille du réalisme mitterrandien, ambassadeur ad hoc pour exfiltrer la France du commandement intégré de l'Otan, influent ministre des affaires étrangères. Son Excellence par un entretien au Quotidien généraliste belge « Le Soir » du 22 mars 2012 : « L'Europe est depuis trop longtemps l'idiot du village global […] Le monde entier est souverainiste, sauf les Européens de l'Ouest. Je trouve par conséquent logique de poser la question de la réciprocité et de protections « intelligentes » de nos marchés. […] Des tensions seront inévitables. Et alors ? Il ne faut pas en avoir peur. »

قطر, mirage français d'une classe politique rompue à la real-politik

Une marinière pour un assaut. Une loi pour un marché. Petits et grands compromis ne sauraient trahir les souverains mandats républicains, idéalement régénérés et renforcés. Une Représentation Nationale n'a d'autorité que par le glaive et l'ambassade. Une Nation amie ne saurait être le pli mafieux de conceptions comptables. En République française, l’État n'a de comptes à rendre qu'au seul et véritable souverain : le peuple. Tout démembrement institutionnel sans référendum populaire, n'est que funeste impasse. La présidence François Mitterrand portera sur ses successeurs – qualifiés de gestionnaires par l'homme de Solutré – le jugement qu'il conviendra, il ne sera alors plus temps de plaider le courage politique, ni de le feindre...

Vinci aux doux capitaux qataris

La finance islamique devrait avoir ses entrées au palais Brongniart. Paris y voit une manne pour l'Europe...
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Le Qatar a la souveraineté des micro-Etats, caverne de la finance mondiale. Autrement dit, les grandes puissances usent et abusent de « la manne Ali-Baba ». Il se trouve que le sésame suscite l'avidité d'une partie du personnel bipartisan français, qui s'emploie en toute mauvaise foi à verser dans une cupidité des plus spécieuse. Triste condition de corruptibles et courtoise langue de bois en huis clos, étrangère à la publique répartition des richesses.

Inestimable, sacré, le ressort français ne se vend pas, il se mérite. Du prestige français pourtant, des dirigeants incultes en frappent une monnaie de singe de disgrâce républicaine. Essaimer à titre onéreux la marque des Savoirs n'est que pur esprit mercantile. Les noms circulent dans les administrations et sortiront le moment venu. En attendant, le président de la République François Hollande divise qatariens et saoudiens pour restaurer le miraculeux équilibre français de la péninsule arabique. Voilà un changement, restauration à l'actif du quinquennat en marche. Il semble que le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ait une latitude picturale toute élyséenne, la haute administration pour gouverne. La politique arabe de la France semble revenir à ses fondamentaux ; il n'est jamais trop tard pour gouverner souverainement.

Les industriels à dimension bruxelloise tels Bouygues, Eiffage ou Vinci assiègent les collectivités locales via groupes de pressions dont les coutumières allées et venues public-privé, n'offusquent guère les majorités suivistes : résignation et fatalisme portent le sceau de l'asservissement. L'actionnariat de ces entreprises échappe à toute régulation effective : l'économie réelle devient l'alibi financier de groupements spéculatifs de type mafieux, exemptés de toute considération démocratique.

Ainsi, les piteux blairistes PPP « partenariat public-privé » d'avenir capiteux, permettent souvent d'inscrire – Abracadabra – la majeure partie du coût en fonctionnement plutôt qu'en dette ! Construction à grande vitesse réprouvée par un certain François Hollande. Système de l'exégète Hervé Novelli dont la sportive Martine Aubry raffole. La ligne rouge, nous y sommes : les cabinets d'expertises et d'avocats s'en frottent les mains, déjà. Les indemnités versées annuellement par les contribuables français iront pendant 20, 30, 40 ou 50 ans et plus, aux groupes du BTP comme Vinci et son actionnariat de Pandore, tel « l'aimable » pro-Hamas d'octobre 2012, le fonds souverain du Qatar, finance islamique, francophile ou francophage selon l'humeur circonstanciée de fortunes à la merci de la première guerre venue.

L'Union Européenne de 2012 démantèle les intérêts stratégiques de la Maison France

Alliance stratégique Qatari-Diar-Vinci.
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Qatari Diar détient 5,6% de la capitalisation boursière de Vinci, quand l'actionnariat international est majoritaire dans Vinci : cette entreprise est de fait propriété hors-sol... L'emploi des salariés français de cette multinationale est menacé par un effondrement de l'actionnariat hexagonal. Et ce, avec la complicité de l'actuelle Représentation Nationale, esclave d'un pacte ultra-libéral et financier qui favorise la paupérisation du pays par les logiques européennes de sous-traitance et de délocalisations ! Défendre l'emploi industriel sur le territoire de la République, c'est instaurer un actionnariat patriotique durable ou décider en urgence des nationalisations stratégiques. Un traité engage une Nation que si il en détient la légitimité populaire ; à défaut, tout est politiquement possible.

Si le pragmatisme d'un groupe privé tel LVMH maquille les vertus républicaines, il reste à ce jour doté d'un actionnariat patriotique, important dans l'influence diplomatique du Quai d'Orsay. Il ne vend pas le ressort français, mais le fruit. Le prestige n'y est ici marchand mais vivant : l'artisanat y revisite toutes ses noblesses en savoir-faire sanctuarisé dans l'emploi national.
       Captation du faste moissonné, le politique dispose et redistribue au plus grand nombre dans un soucis de cohésion sociale. Une République généreuse dans la redistribution des richesses, doit générer des capitalisations ancrées sur le territoire national. La fiscalité de l'actionnariat doit être pourvoyeuse d'emplois. L’interventionnisme de l’État est aujourd'hui une nécessité. L'économie de marché doit être strictement régulée, mise au pas. La circulation des capitaux, la finance doivent ralentir et répondre de politiques nationales. La France doit se doter d'un Fonds souverain et avoir une politique de développement massif de l'actionnariat public, en vue d'une politique industrielle de conquête. Le pouvoir politique doit retrouver sa suprématie. L'Union Européenne doit être reprise en main par les politiques nationales pour mettre un terme à la dérégulation et favoriser le capital immobilisé, si créateur d'emplois durables. Brongniart originel, tant de politiques industrielles pour un palais.

Laissons aux anglo-saxons les massacres financiers tatchériens et blairistes d'une reine francophile. Le conquistador José Luis Rodríguez Zapatero en a la larme à l’œil... Que Manuel Valls prenne d'assaut une droite pour une gauche, habille le petit agent de sa très gracieuse majesté ! Voyez combien la Suisse, la Chine, la Norvège ou le Qatar, comme bien d'autres nations avisées, savent imposer l'actionnariat patriotique.

Avec les dérégulations tous azimuts, la République française est ainsi mise sous la férule d'un obscurantisme révérencieux. Champagne ! Les traités européens ont la force juridique que veut bien leur donner le peuple souverain : ni plus, ni moins. Voici comment, renoncements et compromissions de quelques petits font qu'une grande Nation peut s'assoupir et se renier, le temps d'abus de pouvoirs.

Qui paie, décide en souveraine absence.


      


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