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2ème Chronique

"Mur de la honte": l'Israël d'Ariel Sharon nie la Palestine !

Kritix, le Friday 5 March 2004 - 4780 consultations - Commenter la chronique

Dans son infinie bonté et mansuétude, son Excellence monsieur Ariel Sharon construit charitablement le mur des "lamentations palestiniennes"! Indignés, le 4 mars 2004 des "citoyens du monde", israéliens, ont armé la mode vestimentaire pour humilier l'oeuvre ténébreuse et despotique du premier ministre israélien Ariel Sharon. La maison de couture israélienne "Comme il faut" a fait la séance photo de sa collection été 2004, devant le "mur de la honte" du potentat Sharon. De cette réactionnaire politique, le peuple israélien commence à en avoir la nausée !

Abrupt et absurde le "mur de la honte" couvre de stigmates, Jérusalem: rues et quartiers désormais balafrés ! Comble du symbole, la rue du domicile du premier ministre palestinien à Jérusalem se voit être désormais "sans issue", obstruée arbitrairement, unilatéralement par le "mur de l'apartheid". Le mur viole les terres palestiniennes de Cisjordanie, ce qui est contraire au droit internationnal. Impuissant politiquement, le peuple israélien gronde insensiblement, et le défilé "récréatif", créatif raille l'absurde "Israël de Sharon". Les couleurs resplendissent au "soleil d'Orient", marquant la "grise bêtise" des fanatiques, d'une vie qu'ils cherchent à proscrire. Au terrorisme politique et religieux, les artistes israéliens opposent la populaire lumière culturelle: celle de l'échange idéologique et commercial entre nations civilisées. Le peuple israélien veut la paix, tout comme le peuple palestinien. Chacun veut vivre conformément à sa culture. Le problème est que leurs chefs et dirigeants politiques entretiennent les haines et le passé belliqueux, ne cherchant qu'à se disputer le "Pouvoir pour le Pouvoir"; Sharon et Arafat étant des ennemis jurés ! Il y a un quart de siècle, Yasser Arafat échappa in extrémis à une "opération nettoyage" de Sharon au Sud Liban, où Arafat faisait officiellement partie d' une organisation terroriste; et Sharon déjà, s'illustrait dans des "opérations spéciales" criminelles... De ses crimes, il n'en a jamais répondu devant les tribunaux internationaux !

Cette "maison de couture", déjà fameuse, met au devant de la scène des femmes resplendissantes , contrastant avec l'absurde de la "condition humaine israélo-palestinienne". Ces femmes qui n'ont pas accès au pouvoir. Ces femmes, victimes des fanatiques religieux qu'ils soient israéliens ou palestiniens. Ces femmes qui veulent prendre les choses en mains, marquer les consciences. Porteuses de la vie, ces femmes montrent au Monde que la paix est à portée de main et que la "théocratie échue", la paix civile n'est pas impossible. Une utopie ? Oui, pour le "machisme culturel" qui ne veut pas partager le pouvoir avec la gent féminine réformatrice. Remarquons que la femme a ceci de particulier qu'elle sait ce qu'il en coûte de porter la vie, de "manques en manques", de construire l'éducation de ses descendants... D'aucun ne pourrait croire que le "sexe fort" soit devenu "faible" et pourtant... De sorte que la paix des consciences procrée la paix civile, tant l'on sait qu'éduquer relève de l'acceptation du dialogue, en toutes choses et sur toute chose, avec tous, selon l'art du "bon pédagogue". Cette lenteur, cet empirisme, seul, calme les coeurs et pacifie les peuples. Jamais l'obscurantisme de fanatiques, ou religieux ou civils n'ont amené la fraternité, la paix civile entre les peuples. Vêtus des modèles de l'été, les mannequins se sont fait photographier devant la "barrière de séparation" qui à l'évidence, à la hauteur de la localité palestinienne de Azaria, près de Jérusalem, prend la forme d'un mur de béton de huit mètres de haut.

Cristallisation des haines, voici ce que monsieur Sharon, "fossoyeur d'Israël doit effectuer, en principe fin mars 2004, par une neuvième visite à la Maison Blanche pour présenter son plan de séparation qui prévoit notamment le démantèlement de 17 colonies de la bande de Gaza et de plusieurs autres isolées en Cisjordanie. Paradoxalement, le nombre des mises en chantier de projets de construction a augmenté de 35% en 2003 dans les colonies, selon des chiffres publiés en février 2004 par l'Institut national des statistiques à Jérusalem. Cette visite devrait précéder celle du président égyptien Hosni Moubarak, hostile au projet US du "Grand Moyen-Orient" du président US Bush junior.

Fin septembre 2000, le "spectre Sharon" surfant sur la vague du sécuritarisme, engendré par le chaos consécutif à l'assassinat du premier ministre israélien Itzak Rabin, met en culture les Peurs. Assassinat, perpétré par un extrémiste israélien, issu de mouvances politiques appuyant la politique de monsieur Sharon. L'ennemi du peuple israélien, Ariel Sharon, foule l'esplanade des mosquées en ce sinistre mois de septembre 2000: il alimente et provoque la seconde Intifada. En mars 2004: 3.794 est le nombre de personnes tuées depuis le début de l'Intifada, fin septembre 2000, dont 2.840 Palestiniens et 886 Israéliens.

Trois jours durant, du 22 au 25 février 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye en Hollande, saisie par l'Assemblée générale de l'ONU, a statué sur la "légalité" du mur que font bâtir les autorités israéliennes en Cisjordanie. Les quinze intervenants ont tous dénoncé cette violation des droits des Palestiniens à la libre circulation, à l'accès à l'éducation, à l'alimentation, au travail. Ni Israël, ni les USA, ni les pays de l'UE ne se sont exprimés devant la CIJ. Les autorités israéliennes justifient la construction de ce mur en invoquant la "légitime défense" devant les attentats palestiniens. Pourtant, en moins d'un mois, deux attentats-suicides dans des bus, les 29 janvier et 22 février 2004, ont causé une vingtaine de morts et des dizaines de blessés. Car c'est d'abord la situation désespérante dans laquelle les dirigeants israéliens ont placé l'ensemble de la population de Cisjordanie et de Gaza qui alimente depuis toujours la détermination des militants palestiniens, qu'ils appartiennent à la mouvance du Fatah de Yasser Arafat ou à celle des intégristes religieux du Hamas. Et ce n'est pas la construction d'un mur, composé par endroits de plaques de béton de huit mètres de haut et ailleurs de grillage ou de fil de fer barbelé, qui va diminuer la haine que les dirigeants israéliens engendrent par leur politique. La "sécurité" que les dirigeants israéliens promettent à leur propre peuple n'est qu'un prétexte. Les Palestiniens appellent avec raison ce mur le "mur de l'apartheid". Il est à l'image de la politique israélienne. Depuis 1967, les colons israéliens se sont emparés de 42% des meilleures terres de Cisjordanie ( les orangers palestiniens sont arrachés !) et de la bande de Gaza, en en chassant les occupants palestiniens. En Cisjordanie, les implantations se sont faites notamment le long de la frontière occidentale, pour rendre pratiquement impossible un retour aux frontières de 1967. Elles sont également placées sur des emplacements stratégiques d'un point de vue militaire, dominant certaines villes comme Ramallah.

En une dizaine d'années, le nombre de colons en Cisjordanie est passé de 100 000 à 200 000, encouragés par les gouvernements israéliens successifs, qui ont offert des habitations à très bas prix dans les colonies. De cette façon, en plus de la mainmise sur les meilleures terres, 60% de l'eau de Cisjordanie est réacheminée vers Israël, tandis que celle des Palestiniens des territoires occupées est rationnée! Avec ces colonies, avec la construction des routes qui y mènent, avec les multiples points de contrôle qu'elles installent, les autorités d'occupation s'ingénient à compliquer la vie quotidienne des Palestiniens, qui doivent contourner les implantations juives pour se rendre à leur travail, dans leurs champs, à l'école ou simplement pour faire une course.

Le "mur de la honte", passant très au-delà de la "ligne verte" qui sépare Israël de la Cisjordanie, annexe de fait à Israël de nouveaux territoires palestiniens et est l'occasion de nouvelles exactions et complications pour les Palestiniens. Pour construire le mur, il faut arracher systématiquement des milliers d'arbres, détruire des centaines d'hectares de terres agricoles, confisquer des sources d'approvisionnement en eau. Ce mur odieux qui tranche dans la vie quotidienne de centaines de milliers de Palestiniens ne peut qu'envenimer encore un peu plus leurs relations avec les Israéliens. Il ne rendra pas la vie de ceux-ci plus sûre. En revanche, il va pourrir aussi encore un peu plus la vie des Israéliens, ne serait-ce qu'en faisant peser sur le budget d'Israël le coût d'une construction pharaonique. Ce sont 730 km de mur qu'il est prévu de construire. 180 km sont d'ores et déjà terminés à ce jour. La construction d'un kilomètre de mur coûte en moyenne trois millions de dollars, soit une dépense d'environ 2,2 milliards de dollars. Et cela vient s'ajouter aux maux qui frappent déjà la population israélienne. La guerre permanente que mène depuis des dizaines d'années l'État israélien à ses voisins pèse déjà lourdement sur la société israélienne. Depuis 1995, le chômage est en progression constante. Il touche désormais 12% de la population. Un Israélien sur cinq vit désormais en dessous du seuil de pauvreté. L'argent du mur serait bien mieux employé à sortir de la misère les quelque 1,2 million d'Israéliens qui en sont victimes. Mais la lutte contre la précarité n'est pas la priorité de l'État israélien, qui préfère engloutir des fonds dans des subventions aux colons, et dans ses dépenses militaires pour faire la guerre aux Palestiniens.

Israéliens et Palestiniens: deux nations victimes de leurs chefs "incompétents et vermoulus"! Jérusalem: épicentre de l'amour et de la haine ! Christianisme, Judaïsme et Islamisme puisent leurs sources théologiques, dans la même "ville sainte". Vouloir partager une même ville, revient à démembrer les racines de la cité. Jérusalem appartient donc aux trois religions monothéistes: seul un statut de "ville-état" ou ville internationale, sorte de "ville franche", comme certains aéroports internationaux, pourrait conférer à ce lieu mythique toute la justice, nécessaire à pacifier ces peuples frères. L'ONU y a toute sa place, une fois les fanatiques neutralisés.

Le coeur du conflit israélo-palestinien se résume à cette ville, où le "bal des hypocrites", défile ! Nul ne veut reconnaître que la religion est "affaire privée", au risque de présenter la religion comme une arme de guerre. Les "lieux saints" des trois religions appartiennent à l'Histoire de l'Humanité. Jérusalem est le siège de cette Mémoire. Que les religieux s'occupent de religion! Que le Politique s'occupe de politique! Au diable, l'incompétence ! Autrement dit, que l'on sépare la "sphère privée" de la "sphère publique"! Le privé est l'affaire de chacun, le publique l'affaire de tous. Les peuples aspirent à la prospérité, au respect de leurs cultures réciproques. Le prix de la paix est celui-ci. Jérusalem étant le creuset , le nid commun de ces trois religions, cultures, civilisations: prenons en acte. Allons dans le sens de l'Histoire et faisons que cette noble cité soit une et indivisible, gouvernée par des laïques de toutes les communautés, représentatives des autochtones. Israéliens et Palestiniens gouvernant à égale parité une cité aussi importante pour les uns que pour les autres. Seul le principe de "laïcité gouvernementale" de Jérusalem, peut construire une paix durable entre frères palestiniens et israéliens.

L'Israël d' Itzhak Rabin était grand, l'Israël d'Ariel Sharon sombre dans les ténèbres. La Palestine de Yasser Arafat est dans l'impasse dogmatique: Jérusalem n'est pas à conquérir ni à partager, mais à considérer comme "cité universelle", où le nationalisme de tous est à bannir. Voici la pacifique trame qui seule, pourra écarter les obscurantismes de cette sulfureuse région. L'intérêt général est que tous les peuples puissent équitablement prospérer, sans considérations communautaristes aucune. Le "vase-clos", l'autarcie de l'Israël de Sharon, déplace les haines et féconde une exportation du conflit "israélo-palestinien" parmi l'ensemble du monde occidental (En France, le phénomène est parfaitement illustré depuis 2003). Irresponsabilité opportunisme, fascisme, fondamentalisme, intégrisme des USA de Georges Walker Bush qui se complaisent avec aise dans l'Israël d'Ariel Sharon; au mépris du droit international, A.Sharon et G.W.Bush ont ceci de commun de ne pas reconnaître la CIJ ! Cette "commune violation" est probante par l'immunité statutaire des militaires US en Irak et l'impunité des massacres de Sharon au Sud Liban. Et pour parfaire cette "funeste oraison politique"_ pléonasme ?_ l'indéfectible premier ministre britannique Tony Blair, l'allié inconditionnel des USA, est accusé d'espionnage par l'ONU début 2004: le pragmatisme "tout britannique", aurait infesté de micros le bureau du premier secrétaire de L'ONU Monsieur Kofi Annan et ce, juste avant la seconde guerre en Irak début 2003, au moment même où les USA de Bush junior violaient le droit international !

Ce "négationisme systémique" porte, par les faits et actes gouvernementaux de l'Israël de Sharon, a nier la Palestine, en pillant industriellement les ressources en eau de la mer morte (riche en potasse après évaporation selon le principe des marais salants), en détruisant les infrastructures et les terres fertiles de l'Autorité palestinienne, dont le chef Yasser Arafat illustre par sa piètre santé les ruines, qui font tant ricaner "les barbus de tous poils" palestiniens et israéliens. N'oublions pas qu'Ariel Sharon fit détruire l'aéroport palestinien financé par l'UE !

Pauvres palestiniens, pauvres israéliens, victimes de leurs dirigeants civils et religieux... Seul un statut international de la ville de Jérusalem, sous l'égide de l'ONU, pourrait imposer par force, un partage équitable des terres au regard de l'Histoire. Le tout étant que le sens de l'Histoire va en ce que le peuple palestinien a de droit, accès à la souveraineté nationale. Il ne faudrait pas que les victimes d'hier, deviennent les bourreaux d'aujourd'hui ! A ce jour, ni Arafat, ni Sharon n'ont voulu transiger sur le statut de Jérusalem: on en reste donc au rapport de force, nul ne voulant assumer le coût de la paix !


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