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1ère Chronique
Poutine , le nettoyeur !
Kritix, le Monday 28 October 2002 -
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Dramaturgie moscovite, théâtre du tabou tchétchène, dramatisation d'une pièce à convictions ! 1/ Montée en force du syndrome de Stockholm ! Depuis 1994, Moscou est aux prises avec les séparatistes tchétchènes. Alors Premier ministre de l'ex-président Boris Eltsine, Poutine avait envoyé en 1999 les soldats russes dans la république méridionale, trois ans après leur retrait au terme de la première guerre de Tchétchénie. En 1995, 120 personnes avaient été tuées après la prise par des rebelles d'un hôpital à Boudennovsk dans le sud de la Russie. L'année suivante, un commando avait pris plus de 2.000 personnes en otages à Kizlyar, au Daghestan. Le 24/10/2002 une quarantaine de rebelles séparatistes exigeant le retrait des troupes russes de Tchétchènie menaçaient toujours jeudi soir de faire exploser le théâtre de Moscou dans lequel ils retiennent jusqu'à 700 otages depuis la veille au soir. Armés de grenades, de fusils et d'explosifs, ils ont tué au moins une femme qui a tenté de s'échapper mercredi lorsqu'ils ont pris le théâtre. Deux autres femmes ont réussi à s'enfuir jeudi, mais l'une d'elles a été blessée. Les rebelles, qui se qualifient de commando suicide, menacent de faire sauter le bâtiment ou de commencer à exécuter des otages si les autorités russes n'accèdent pas à leurs demandes ou si elles donnent l'assaut contre le bâtiment. Ils exigent l'arrêt de la guerre en Tchétchénie, république autonome à majorité musulmane, et le retrait de l'armée russe. Plusieurs gouvernements étrangers ont condamné cette prise d'otages, qui est un cuisant revers pour le président russe Vladimir Poutine. Et le Conseil de sécurité de l'Onu a très rapidement adopté, à la demande de la Russie, une résolution condamnant avec fermeté un "acte de haine" qualifié de "menace pour la paix et la sécurité internationales". "Il faut que les troupes se retirent (de Tchétchénie) ou ils vont commencer à tuer les gens", a déclaré par téléphone la cardiologue russe Maria Chkolnikova, prisonnière du commando. "Ils nous disent: 'Vous êtes assis ici depuis 10 heures et votre gouvernement n'a rien fait pour votre libération'", a-t-elle ajouté. La chaîne de télévision qatarie Al Djazira (vecteur médiatique du monde arabe dont Ben Laden s'est servit pour communiquer à l'international) a diffusé des images de rebelles tchétchènes se disant prêts à mourir pour leur indépendance et à tuer les otages "infidèles" du théâtre moscovite. Or, il est à craindre que ce soit une manipulation terroriste puisque en Tchétchènie les femmes portent le foulard non le tchador comme on peut le voir durant cette prise d'otages sur les images diffusées par les médias! L'un des otages détenus par un commando tchétchène à Moscou a lu un document dans lequel les captifs demandent à Vladimir Poutine de mettre fin à la guerre en Tchétchénie. "Nous demandons au président Vladimir Poutine de mettre fin aux opérations militaires en Tchétchénie", a déclaré Maria Chkolnikova, qui avait été autorisée par les preneurs d'otages à quitter brièvement le bâtiment. "Ces gens sont très sérieux, ils ne plaisantent pas et ils pourraient lancer des opérations terroristes dans toute la Russie", a-t-elle ajouté. La chaîne satellitaire arabophone n'a toutefois précisé ni quand ni où ces images avaient été enregistrées. Chkolnikova a précisé par téléphone que les rebelles, parmi lesquels figurent des femmes masquées, avaient truffé d'explosifs le théâtre - ses allées, son hall, ses sièges - en allant jusqu'à en accrocher sur certains otages. "Il y a énormément d'explosifs. N'ouvrez pas le feu. J'ai très peur. Je vous demande de ne pas attaquer", a dit par téléphone une autre otage, Tatiana Solnychkina. Le porte-parole du FSB, les services secrets russes, Sergueï Ignatchenko a fait savoir aux journalistes que les conditions de vie empiraient à l'intérieur du théâtre. Des responsables du FSB ont annoncé que 75 étrangers figuraient parmi les otages. Trois Français - une femme et deux enfants - ont été relâchés dès mercredi soir, a fait savoir le Quai d'Orsay, ajoutant qu'il n'y aurait vraisemblablement plus de Français dans le théâtre. Le président américain George W. Bush a appelé Poutine pour lui offrir l'aide américaine. Londres a annoncé l'envoi d'une équipe d'experts du contre-terrorisme à Moscou. Et Jacques Chirac a fait part jeudi soir à Poutine de la "solidarité" et de "l'amitié" de la France face à cette "épreuve". Poutine, qui a accédé au pouvoir en promettant justement il y a trois ans d'écraser les séparatistes de la république caucasienne, a dit que la priorité était de préserver la vie des otages. Il a par ailleurs affirmé que "l'action terroriste avait été planifiée à l'étranger", sans préciser à quels groupes il faisait allusion. La Russie accuse les rebelles d'être liés à des groupes radicaux, comme les taliban ou le réseau islamiste Al Qaïda d'Oussama ben Laden. Mais les diplomates occidentaux, en privé, ont tendance à contester cette thèse. Reste que depuis que Poutine s'est aligné sur Washington dans la "guerre contre le terrorisme", les voix occidentales dénonçant des violations des droits de l'homme en Tchétchénie se sont faites discrètes. Les rebelles ont relâché le mercredi soir quelque 150 otages, dont une vingtaine d'enfants et des musulmans. Une autre poignée d'otages ont été libérés jeudi matin. Mais le commando a fait savoir qu'il n'entendait plus libérer qui que ce soit. Des centaines d'hommes d'unités d'élite russes ont pris position tout autour du bâtiment, notamment sur les toits avoisinants, mais un responsable a assuré qu'aucun assaut ne serait lancé tant que les Tchétchènes n'entreprendront pas d'abattre leurs otages. Le 25/10/2002, le commando tchétchène qui retient quelque 700 personnes dans un théâtre moscovite, a menacé de commencer à les exécuter à partir de samedi matin si Moscou ne retire pas ses troupes de Tchétchénie, ont affirmé des proches des otages cités vendredi par la radio Écho de Moscou. L'ultimatum expire samedi à 06h00 locales (02H00 GMT), selon la même source. La menace d'exécutions a été confirmée par un porte-parole du FSB, les services secrets russes, Sergueï Ignatchenko, cité par Interfax. Si le commando met sa menace à exécution les forces de l'ordre prendront des mesures appropriées, a ajouté le porte-parole. Les autorités russes avaient indiqué auparavant qu'elles ne lanceraient d'assaut contre le théâtre miné de la Doubrovka, où le commando de cinquante hommes et femmes bardés d'explosifs est enfermé depuis mercredi soir avec quelque 700 otages, que s'ils commençaient à assassiner leurs prisonniers. L'ultimatum traduit la détermination désespérée du commando suicide, alors que la situation est bloquée dans la république séparatiste, dévastée par presqu'une décennie de guerre. Alors que les preneurs d'otages refusent en principe de négocier avec les autorités russes, du côté du pouvoir et des médias russes l'accent a été mis en début de soirée sur la nécessité de sauver la vie des otages."Le seul et principal objectif est aujourd'hui de préserver la vie des personnes" retenues en otage par le commando, a réaffirmé le président Vladimir Poutine au cours d'une rencontre au Kremlin avec les chefs des groupes parlementaires. Frappant au cœur de la capitale russe, les rebelles ont infligé une humiliation sans précédent au président Vladimir Poutine qui avait promis d'en finir avec "les terroristes" au début de la deuxième intervention de l'armée russe dans la république indépendantiste, il y a trois ans. La presse russe a dénoncé vendredi la fragilité du "prétendu pouvoir fort" du président Poutine, en critiquant également sa politique vis-à-vis de la Tchétchénie. M. Poutine s'est toujours refusé à négocier avec les rebelles. Il est intervenu jeudi à la télévision pour affirmer que la prise d'otages avait été "planifiée depuis les centres terroristes étrangers". L'opération est aussi un échec cinglant pour les services de sécurité russes. Les chefs du commando semblent s'être inspirés de l'opération tchétchène menée dans la ville de Boudennovsk (Caucase russe) en juin 1995, où une prise d'otages sanglante avait obligé Moscou à engager des négociations lors de la première guerre de Tchétchénie (1994-1996). Vendredi matin, la situation a connu un instant de détente avec la libération de huit enfants, alors que d'autres enfants restaient otages. Mais ensuite le commando a rompu les négociations pour la libération des quelque 75 étrangers, dont quatre Américains, deux Allemands, deux Néerlandais, deux Australiens, 23 Ukrainiens, trois Turcs, un Canadien et trois Britanniques, selon le FSB.Par ailleurs, de petites manifestations contre la guerre en Tchétchénie ont eu lieu à Moscou, y compris sur la Place Rouge. La police a fermé les accès de la place bordant le Kremlin, mais n'a pas dispersé les manifestants. Jusqu'à présent, l'opération a fait une seule victime, une jeune employée de magasin de 26 ans, tuée par le commando mercredi soir alors qu'elle essayait de pénétrer dans le théâtre, selon le procureur de Moscou, Mikhaïl Avdioukov. Le commando avait reconnu l'avoir abattue, craignant qu'elle ne soit membre des services secrets russes. Quant à la situation des otages, s'ils affirment être traités sans violence, ils "n'ont pas de vrais repas, ils mangent du chocolat et boivent de l'eau", selon un médecin qui leur a apporté des médicaments. De surcroît, la situation sanitaire a commencé à se dégrader, les otages étant interdits de toilettes et contraints d'utiliser la fosse d'orchestre, selon le témoignage d'un otage, Gueorgui Vassiliev, directeur de la comédie musicale Nord-Ost, la pièce qui se jouait au moment de l'attaque."Faites des concessions lors des pourparlers, mais n'essayez à aucun prix d'entreprendre un assaut", a ajouté M. Vassiliev dans un message qu'il a attribué à un groupe d'otages. Les premières images du commando d'une cinquantaine de personnes ont été diffusées dans la nuit. Trois hommes armés de fusils d'assaut Kalachnikov et en tenue de camouflage, l'air calme et déterminé, et deux femmes entièrement vêtues de noir, en tchador, armées de pistolets Makarov et la taille entourée d'une ceinture d'explosifs, ont été filmés par la chaîne de télévision NTV. Leur chef Movsar Baraïev affirme agir sur ordre du président indépendantiste Aslan Maskhadov et du chef de guerre Chamil Bassaïev, a indiqué vendredi sur la radio Echo de Moscou un journaliste occidental qui a pu s'entretenir avec lui."Baraïev a dit que c'était une action commune de Maskhadov et Bassaïev, ils (le commando) sont là sur leur ordre", a déclaré Mark Franchetti, un reporter du journal britannique The Sunday Times, qui a pu entrer dans le bâtiment la nuit dernière (du 24 au 25 octobre). Un conseiller du président indépendantiste tchétchène Aslan Maskhadov, Akhmed Zakaïev, a déclaré vendredi que "le pouvoir officiel de la Tchétchénie n'était pas au courant" de la préparation d'une prise d'otages à Moscou, dans une interview à Radio Free Europe. Dans une déclaration à un correspondant de l'AFP, M. Zakaïev a affirmé par ailleurs que la présidence indépendantiste était prête à "aider les otages, si Moscou le lui demande".La journaliste russe Anna Politkovskaïa, spécialiste du conflit tchétchène, a pu se rendre dans le théâtre en compagnie d'un médecin, Léonid Rochal, selon le vice-ministre de l'Intérieur Vladimir Vassiliev. Les membres du commando "ont demandé que Politkovskaïa amène de l'eau et de la nourriture", a-t-il dit. Au total, selon le FSB (services de sécurité russes), 75 étrangers sont captifs à l'intérieur du théâtre. Parmi eux figurent 23 Ukrainiens et des Occidentaux. "Un accord a été trouvé avec les terroristes pour qu'ils commencent dès maintenant à libérer les étrangers", a déclaré à la chaîne de télévision russe NTV le porte-parole du FSB, Sergueï Ignatchenko. "Pour cela, ils (les membres du commando) exigent la présence de représentants des missions étrangères (des pays concernés). Nous leur téléphonons et ils vont venir". Il restera quoi qu'il en soit autour de 600 autres otages à l'intérieur du théâtre, dans des conditions de plus en plus difficiles. Parmi eux, indiquent les rebelles, figurent une trentaine de jeunes de dix à quinze ans. Le directeur du théâtre, qui est au nombre des captifs, a demandé que des vivres et de l'eau soient livrés aux otages, ce à quoi s'emploient les autorités, a dit le porte-parole du FSB. "L'atmosphère (à l'intérieur du théâtre) est plutôt tendue", a-t-il expliqué. "Le syndrome de Stockholm (quand des otages commencent à s'identifier à leurs ravisseurs) a commencé à faire son apparition durant la nuit et les terroristes en tirent parti(...)". Les otages ont été autorisés à appeler leurs proches par téléphone et à "leur demander d'organiser des rassemblements dans différentes parties de Moscou avec pour slogan 'arrêtez la guerre en Tchétchénie", a dit le porte-parole. La situation sanitaire se dégrade. Les otages ont transformé la fosse d'orchestre en toilettes. Une bombe est posée au beau milieu de la salle de spectacles. La scène a été minée, de même que les allées. Quinze membres du commando bardés d'explosifs surveillent la grande salle. Ils ont les yeux braqués dans les directions d'où pourrait provenir un assaut subit des unités d'élite Alpha, qui encerclent le bâtiment. Deux députés russes, Irina Khakamada et Grigori Iavlinsky, ont rencontré séparément le commando et ont par la suite rendu compte au président russe, Vladimir Poutine, au Kremlin. Rien n'a filtré de la teneur des discussions. Un correspondant de la chaîne russe NTV a indiqué que les otages avaient été répartis en deux groupes, l'un au rez-de-chaussée de la salle de spectacles, l'autre au balcon. Les Tchétchènes, qui se qualifient de commando suicide, menacent toujours de faire sauter le bâtiment et tous ses occupants, ou de les exécuter, si les autorités russes n'accèdent pas à leurs demandes - le retrait de l'armée de Tchétchénie - ou donnent l'assaut. Deux médecins jordaniens ont été autorisés à pénétrer à l'intérieur du théâtre. Selon eux, le commando tchétchène se comporte "normalement" avec les otages. La chaîne NTV a diffusé dans la nuit les premières images montrant des membres du commando. On voit notamment une femme, armée d'un pistolet et portant un foulard, avec des explosifs fixés à sa taille. On voit aussi des hommes armés de fusils d'assaut et masqués. L'équipe de NTV qui a pu tourner à l'intérieur était accompagnée d'un médecin qui a apporté deux sacs de médicaments. Un correspondant du Sunday Times, Mark Franchetti, qui depuis le début du drame a pu entrer et sortir plusieurs fois, a déclaré, citant le chef du commando Movsar Baraïev, que les Tchétchènes sont "bon pied bon oeil et leur rêve est de devenir des smertniki (kamikazes)". La chaîne de télévision arabe al-Djazera a diffusé un enregistrement d'un des rebelles disant : "Chacun d'entre nous est prêt à se sacrifier pour Dieu et pour l'indépendance de la Tchétchénie. Nous chérissons la mort plus que vous la vie". Dans les rues, aux abords du théâtre, des membres des familles des otages attendent, avec en mains les photos de leurs enfants ou petits-enfants captifs à l'intérieur. D'autres tentent d'entrer en contact par téléphone portable avec leurs proches mais les batteries des téléphones des otages commencent à se décharger et les contacts sont de moins en moins fréquents. Les rebelles, qui se qualifient de commando suicide, menacent de faire sauter le bâtiment ou de commencer à exécuter des otages si les autorités russes n'accèdent pas à leurs demandes ou si elles donnent l'assaut contre le bâtiment. Ils exigent l'arrêt de la guerre en Tchétchénie, république autonome à majorité musulmane, et le retrait de l'armée russe. Plusieurs gouvernements étrangers ont condamné cette prise d'otages, qui est un cuisant revers pour le président russe Vladimir Poutine. La chaîne de télévision qatarie Al Djazira a diffusé des images de rebelles tchétchènes se disant prêts à mourir pour leur indépendance et à tuer les otages "infidèles" du théâtre moscovite. Des centaines d'hommes d'unités d'élite russes ont pris position tout autour du bâtiment, notamment sur les toits avoisinants, mais un responsable a assuré qu'aucun assaut ne serait lancé tant que les Tchétchènes n'entreprendront pas d'abattre leurs otages. En 1995, 120 personnes avaient été tuées après la prise par des rebelles d'un hôpital à Boudennovsk dans le sud de la Russie. L'année suivante, un commando avait pris plus de 2.000 personnes en otages à Kizlyar, au Daghestan. Une barbe de quelques jours à la pointe du menton, Movsar Baraïev, en tenue de combat et coiffé d'une toque en laine, montre son visage au monde entier. Le chef du "commando suicide" tchétchène, s'est laissé filmer par une équipe de télévision russe autorisée à entrer dans le bâtiment en état de siège. Movsar Baraïev, qui a dans les 25 ans, est l'un des quelques indépendantistes armés que la chaîne privée russe NTV a pu brièvement filmer à l'intérieur du théâtre. Il est le neveu de l'illustre chef de guerre Arbi Baraïev, qui avait joué un rôle important dans la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) et qui a été tué par l'armée russe en juin 2001. Baraïev, le seul à montrer son visage à la caméra, a été filmé aux côtés de deux hommes masqués. Tous trois sont armés de fusils d'assaut AK-47. Leurs cartouchières sont pleines, des grenades pendent à leurs ceintures. Durant le reportage, qui dure cinq minutes, on voit deux femmes rejoindre ce trio d'hommes. Elles sont vêtues de noir et leurs tchadors portent une inscription en arabe. Une femme tient un pistolet et semble désigner un détonateur attaché à ce qui, selon le correspondant de NTV Sergueï Dedoukh, ressemble à des explosifs enveloppés de cellophane liés à sa taille. On voit Baraïev et ses hommes dans la cuisine du théâtre de la rue Melnikov, situé dans le sud-est de Moscou à quelques kilomètres seulement des bureaux de Vladimir Poutine au Kremlin. "Il (Baraïev) est le seul des six terroristes rencontrés qui n'était pas masqué, qui ne se cachait pas le visage", a déclaré Dedoukh, ajoutant que le chef du commando semblait détendu, maître de lui. "De plus, outre les terroristes hommes, nous avons vu deux femmes terroristes. Elles étaient vêtues de noir(...)", a-t-il ajouté. On voit les membres du commando parlant entre eux mais leurs voix sont indistinctes. On voit aussi sur ce reportage un groupe de femmes otages, bien vêtues pour ce qu'elles pensaient être une agréable soirée au spectacle. Une vidéo obtenue jeudi en Turquie montre Movsar Baraïev en Tchétchénie. De source tchétchène à Istanbul, on déclare que le tournage a eu lieu voici un mois dans la république sécessionniste, située dans le sud de la Russie. On voit Baraïev en tenue de camouflage, parlant sous un drapeau tchétchène avec un homme qui ressemble à Aslan Maskhadov, élu président de la Tchétchénie en 1997. D'autres prises de vue montrent Baraïev assis en tailleur et consultant une carte dans un abri de fortune, en pleine forêt. Le commando tchétchène qui retient plusieurs centaines de personnes à Moscou a menacé vendredi de commencer à les exécuter à partir de samedi matin, si Moscou ne retire pas ses troupes de Tchétchénie, exigeant par ailleurs de négocier avec un émissaire du président Poutine. L'ultimatum expire samedi à 06h00 locales (02H00 GMT), selon les proches des otages cités par la radio Echo de Moscou. Cependant, quelques signes de détente ont apparu vendredi soir: quatre otages de nationalité azerbaïdjanaise, trois femmes et un homme, ont été relâchés, portant à dix-neuf le nombre des personnes libérées dans la journée. Le commando a exigé qu'un émissaire du président Vladimir Poutine vienne s'entretenir avec lui. Cette demande a été transmise par l'ancien président ingouche Rouslan Aouchev, l'un des nombreux intermédiaires qui sont entrés vendredi dans le théâtre occupé par le groupe de quarante à cinquante hommes et femmes armés retenant environ 700 personnes en otages. Le commando tchétchène "ne réglera toutes les questions qu'avec un représentant mandaté par le président", a déclaré M. Aouchev sur la chaîne publique Rossia. Or, M. Poutine a affirmé quelques heures plus tôt qu'il était "ouvert à tout contact" sur la Tchétchénie."Le seul et principal objectif est aujourd'hui de préserver la vie des personnes", a-t-il dit au cours d'une rencontre au Kremlin avec les chefs des groupes parlementaires."Ceux qui ont pris des otages et appellent maintenant à mettre fin à la guerre craignent un règlement (de la situation en Tchétchénie) et une stabilisation dans la république", a dit M. Poutine, estimant que les preneurs d'otages voulaient "bloquer ce processus"."Dans le même temps, je veux vous rappeler ce que j'ai dit plus tôt, et mes propositions restent valables: nous sommes ouverts à tout contact", a ajouté le président russe, sans préciser davantage sa pensée. Il avait dans le passé refusé officiellement avec constance toute négociation avec les indépendantistes tchétchènes, leur proposant simplement de déposer les armes. Le président indépendantiste tchétchène Aslan Maskhadov a appelé pour sa part les preneurs d'otages à "éviter toute action précipitée", selon son représentant Akhmed Zakaïev sur la radio Echo de Moscou.La menace du commando de tuer des otages a été confirmée par un porte-parole du FSB, les services secrets russes, Sergueï Ignatchenko, cité par l'agence Interfax. Si le commando met sa menace à exécution, les forces de l'ordre prendront des mesures appropriées, a ajouté le porte-parole.Les autorités russes avaient indiqué auparavant qu'elles ne lanceraient d'assaut contre le théâtre miné que si les preneurs d'otages commençaient à exécuter leurs prisonniers. Des contacts ont repris dans la journée entre le commando et plusieurs intermédiaires. L'unique député tchétchène à la Douma (chambre basse du parlement russe), Aslanbek Aslakhanov, la journaliste d'opposition connue pour ses reportages en Tchétchénie Anna Politkovskaïa, sont entrés dans le théâtre "pour des pourparlers avec les terroristes", selon l'agence Interfax qui citait un porte-parole des services de Sergueï Iastrjembski, conseiller du Kremlin pour la Tchétchénie. L'ancien Premier ministre russe Evgueni Primakov, accompagné par M. Aouchev, a passé environ une demi-heure dans le bâtiment occupé, mais s'est refusé à tout commentaire à sa sortie. Dans la soirée, cet ancien chef du renseignement et de la diplomatie connu pour son habileté politique, ainsi que l'influent maire de Moscou Iouri Loujkov ont été reçus par M. Poutine au Kremlin. De petites manifestations contre la guerre en Tchétchénie ont eu lieu à Moscou, y compris sur la Place Rouge. Un groupe d'enfants, proches des otages, rassemblés dans le noir sous la pluie devant le théâtre a demandé à M. Poutine de venir sur place pour faire libérer leurs amis. La nervosité des milieux officiels a été illustrée par la décision du ministère de l'Information de fermer une chaîne de télévision régionale pour avoir violé la loi sur la lutte contre le terrorisme et "fait de facto la publicité" des indépendantistes. La télévision régionale Moskovia, qui émet trois heures par jour sur la fréquence d'une autre chaîne, a effectivement disparu de l'antenne vendredi.
2/ Comédie musicale trépanée par dramaturgie tchétchène avec distribution kamikaze ! Les forces spéciales russes, utilisant des gaz paralysants, ont mis fin samedi aux premières heures, à la prise d'otages dans un théâtre de Moscou. Une forte explosion déchirant le silence aux premières heures de samedi a signalé la fin de trois jours d'humiliation, de menaces et de peur pour les otages retenus depuis mercredi soir dans un théâtre de Moscou. Ensuite, des coups de feu, qui retentissent entre les hauts immeubles de ce quartier résidentiel de la capitale russe. Puis l'entrée des forces spéciales russes dans le bâtiment moderne, tout en béton gris, passant par dessus des tas d'armes et d'explosifs, de rations alimentaires et de verre brisé. En 40 minutes, le silence est de nouveau rétabli. Des otages, certains inconscients, d'autres trop fatigués pour marcher, sont portés par les soldats en tenue de camouflage qui tentent de se frayer un chemin dans l'entrée principale, encombrée de cadavres et de bris de glace. Une fois l'assaut-éclair lancé à l'aube contre le théâtre de Moscou ce 26/10/2002, des dizaines d'ambulances se sont ruées toutes sirènes hurlantes vers les portes du théâtre, zig-zaguant dans la foule et passant devant les renforts de l'armée. Plus de 90 otages ont été tués, de même que la plupart de la cinquantaine de preneurs d'otages tchétchènes, selon le ministère de la Santé cité par des agences de presse russes. Plus de 750 autres otages retenus depuis mercredi soir ont été libérés, a annoncé le vice-ministre de l'Intérieur Vladimir Vassiliev. Les autorités avaient, dans un premier temps, parlé de 67 otages tués lors de l'assaut des forces spéciales du FSB. En outre, une quarantaine de survivants intoxiqués par les gaz utilisés par les forces de sécurité ont dû être hospitalisés. La cinquantaine de rebelles, parmi lesquels 18 femmes, ont presque tous été tués, selon des responsables du FSB. Selon une station de radio locale, trois des femmes étaient des veuves de dirigeants de la rébellion tchétchène. Un médecin du principal hôpital spécialisé dans les urgences de Moscou a dit avoir traité 42 patients pour intoxication au gaz. "On nous a seulement informé de manière vague qu'il s'agissait d'un agent incapacitant ou calmant, mais nous ne connaissons pas la nature spécifique de cette substance", a dit à des journalistes l'ambassadeur des Etats-Unis Alexander Vershbow. Les 75 étrangers présents dans le théâtre ont été libérés. Le gouvernement n'a donné aucune précision sur le type de gaz utilisé ni sur les raisons de la mort de quelque 140 personnes, otages ou rebelles. "Vous me demandez si nous avons ou non utilisé des gaz. Eh bien, je suis autorisé à vous dire que des moyens spéciaux ont été utilisés. Cela nous a permis (...) de neutraliser les femmes kamikazes qui étaient bardées d'explosifs et avaient glissé leurs doigts dans les détonateurs", a dit Vassiliev. Une vidéo amateur obtenue par l'agence internationale Reuters montre les forces spéciales donnant l'assaut au théâtre dans le sud-est de Moscou tandis que retentit l'écho de grenades, de mitrailleuses et de balles traçantes. On a pu voir par la suite des soldats ressortir, transportant des corps. Aucun d'entre eux ne portait de masque à gaz, mais certains ont brisé des fenêtres et écarté des rideaux en pénétrant dans le bâtiment. Des responsables ont expliqué que les forces spéciales étaient intervenues après l'exécution de deux otages par les rebelles, qui réclamaient le retrait des forces russes de Tchétchénie. Olga Tcherniak, une journaliste d'Interfax qui se trouvait parmi les otages, a rapporté qu'un homme et une femme avaient été tués samedi matin. Un émissaire du président séparatiste tchétchène Aslan Maskhadov - élu en 1997 sous le contrôle de l'OSCE, mais qui n'est pas reconnu par Moscou - a condamné la prise d'otages. "Nous rejetons catégoriquement le terrorisme comme méthode pour atteindre un but", déclare Akhmed Zakaïev dans un communiqué diffusé sur internet. "Nous ne pouvons nous rabaisser au niveau de nos adversaires en prenant pour cibles des personnes innocentes". Le jeune chef du commando, Movsar Baraïev, figure parmi les morts. Les spectateurs étaient venus voir une comédie musicale à succès, "Nord-Ost" (Nord-Est) basée sur les aventures d'un explorateur russe dans l'Arctique. Samedi matin, les sièges recouverts de velours rouge de la salle de spectacle étaient vides, à l'exception de quelques cadavres tout de noir vêtus d'activistes tchétchènes. "Nous avons réussi à prévenir une hécatombe et l'effondrement du bâtiment dont on nous menaçait", s'est félicité Vassiliev tandis que des ambulances emmenaient les survivants, dont bon nombre étaient inconscients. L'opération audacieuse des Tchétchènes a représenté pour le président Vladimir Poutine l'une des crises les plus délicates depuis son arrivée au pouvoir, il y a deux ans et demi. Peu auparavant, sa décision de renvoyer l'armée en Tchétchénie, en 1999, l'avait aidé à se faire élire à la présidence et lui avait conféré une réputation d'homme décidé et efficace, capable de sauver la Russie, menacée d'anarchie. Il a déclaré vendredi soir à la télévision qu'il était ouvert à des discussions avec les militants tchétchènes, mais que c'était lui qui en fixait les conditions et que les séparatistes devaient d'abord déposer les armes. Moscou refuse l'indépendance de la Tchétchénie, que les forces russes ont envahie pour la première fois en 1994. Le président Boris Eltsine avait alors accusé les Tchétchènes de banditisme et de déstabiliser une région par où transite le pétrole de la mer Caspienne. Le Kremlin craint aussi que l'octroi de la souveraineté aux Tchétchènes, rétifs depuis deux siècles à la souveraineté russe, donne le signal du démantèlement de la Fédération de Russie. Dans un discours prononcé samedi 26/10/2002 au soir, le président Vladimir Poutine a sollicité le pardon des familles d'otages tués et a imputé l'opération au terrorisme international. "Nous n'avons pas pu les sauver tous. Pardonnez-nous", a-t-il dit en qualifiant le terrorisme d'"ennemi puissant et dangereux, inhumain et cruel". Dans un discours télévisé samedi soir, le président Vladimir Poutine a sollicité le pardon des familles d'otages tués dans l'assaut des forces spéciales contre un théâtre de Moscou occupé par des rebelles tchétchènes, et il a imputé cette crise au terrorisme international. "Nous n'avons pas pu les sauver tous. Pardonnez-nous", a-t-il dit. Plus de 90 otages ont été tués et plus de 750 autres libérés durant l'intervention des forces spéciales au théâtre dont un commando avait pris le contrôle mercredi soir pour exiger l'arrêt de la guerre en Tchétchénie. Poutine a attribué l'affaire au terrorisme international, qu'il a qualifié d'"ennemi puissant et dangereux, inhumain et cruel". "Nulle part dans le monde les gens ne pourront se sentir en sécurité tant qu'il ne sera pas vaincu. Mais il doit être vaincu. Et il le sera", a ajouté le chef du Kremlin. Le 26/10/2002, le ministre de l'Intérieur Boris Gryzlov a ordonné une vaste opération de police pour démasquer le "réseau terroriste" tchétchène dans la région de Moscou, et a maintenu le régime de sécurité renforcée dans la capitale.Il a annoncé l'arrestation à Moscou de "plus de 30" complices présumés du commando.Le bilan officiel de l'assaut contre le théâtre de la Doubrovka a été dressé devant la presse par le vice-ministre de l'Intérieur Vladimir Vassiliev: soixante-sept otages ont été tués. Aucun décès parmi les otages étrangers. Le responsable a indiqué que des "moyens spéciaux" avaient été utilisés lors de l'opération pour neutraliser les femmes kamikazes du commando, qui portaient des ceintures d'explosifs. M. Vassiliev a démenti que la plupart des 67 victimes annoncées parmi les otages soient dues aux "moyens spéciaux". Les forces spéciales ont eu recours à un gaz incapacitant, selon de nombreux témoignages. M. Vassiliev a dit que neuf otages étaient décédés à l'hôpital pour vétérans, tout proche du théâtre, où les personnes les plus grièvement atteintes avaient été transportées. Aucun d'entre eux, a-t-il souligné, n'est mort d'empoisonnement et des problèmes cardiaques sont la cause de décès la plus fréquente.Un expert des services spéciaux interrogés récemment par les médias russes avait indiqué que le recours à des gaz incapacitants risquait précisément d'entraîner des problèmes pour les cardiaques et les asthmatiques. Un ancien des commandos Alpha (du FSB) et Vympel (du GRU, services spéciaux militaires) a déclaré à la radio Echo de Moscou que ces deux unités d'élite avaient participé à l'assaut. Vladimir Poutine, dont la position intransigeante face aux indépendantistes tchétchènes avait été mise en cause pendant la prise d'otages, s'est rendu au chevet des otages hospitalisés dans un établissement de Moscou. Huit heures après le dénouement, le chef de l'Etat n'avait pas encore commenté le résultat de l'opération alors que la presse s'attendait à ce qu'un éventuel assaut tourne au bain de sang avec des centaines de victimes.Tout en déclarant qu'il s'attachait surtout à sauver la vie des otages, M. Poutine n'a fait aucune concession au commando. Selon la version officielle des événements, donnée par un porte-parole de la cellule de crise, Sergueï Ignatchenko, le commando (dont les membres étaient initialement estimé à une cinquantaine) a commencé à tuer les otages à l'intérieur du théâtre du sud-est de Moscou, en exécutant deux d'entre-eux. A ce moment-là, un groupe d'otages a tenté de s'enfuir et des membres du commando ont ouvert le feu. Les forces spéciales russes se sont alors portées à leur secours, toujours selon la version officielle. Les Spetznaz (forces spéciales) n'ont eu aucune perte dans leurs rangs, ce qui tend à montrer que l'assaut avait été minutieusement préparé. Tout a commencé vers 5H40 locales (01H40 GMT). Au moins deux fortes explosions et des coups de feu ont été entendus près du théâtre par un correspondant de l'AFP.Quelques minutes plus tard, la cellule de crise annonçait que deux otages étaient tués et deux autres blessés. Une nouvelle explosion, très puissante, a été entendue vers 6H30 (02H30 GMT), suivie de tirs. L'annonce de l'arrestation des rebelles et de la libération des premiers otages est intervenue moins d'une heure après, vers 7H15 (03H15 GMT). Selon un ex-otage, acteur, cité par Itar-Tass, les forces russes ont en fait ouvert un trou dans un mur du bâtiment pour faire irruption dans le théâtre. Selon des témoignages fragmentaires, dont celui d'une journaliste ex-otage, l'assaut aurait commencé avant que le commando tue des prisonniers. D'après son récit, les premiers tirs ont été entendus "à l'extérieur". Depuis le 27/10/2002, les forces de l'ordre russes ont renforcé dimanche les mesures de sécurité dans la capitale au lendemain du dénouement sanglant de la prise d'otage dans un théâtre de Moscou, tandis que les proches des otages cherchaient désespérément à connaître leur sort. Sous le choc de l'audacieuse opération lancée mercredi soir en plein centre de Moscou par un commando d'une cinquantaine de séparatistes Tchétchènes, les forces de police ont multiplié les contrôles pour éviter toute nouvelle tentative. Selon une information que la police s'est refusée à confirmer pour le moment, trois Tchétchènes auraient été arrêtés dans la capitale en possession d'armes et d'explosifs. Ce renforcement drastique des mesures de sécurité interdit à de nombreux habitants de la capitale de se rendre auprès de leurs proches admis dans les différents hôpitaux moscovites. Nombre d'entre eux ont été intoxiqués par les gaz dont les forces spéciales ont fait usage avant de lancer l'assaut contre le théâtre. "Je suis à la recherche de mon fils, voilà sa photo. Il s'appelle Dimitri Rodionov, il est né en 1984. Je n'arrive pas à le trouver, il n'est pas sur les listes", a lancé une femme d'une quarantaine d'années devant les caméras de la chaîne russe NTV. Les principaux centres hospitaliers de la capitale ont établi des listes des rescapés admis après le dénouement de la prise d'otage. A l'hôpital Numéro 13, les proches des victimes se pressaient devant le bâtiment, harcelant les forces de l'ordre pour tenter d'obtenir des informations. Radio Russie, citant les autorités moscovites, a rapporté que 349 personnes avaient été admises dans l'établissement, situé non loin du théâtre. La radio Echos de Moscou n'a pas hésiter à affirmer que les otages libérés se trouvaient littéralement en état d'arrestation. Quant au bilan, il a été évalué 90 morts au moins parmi les otages, mais la presse locale estime que ce total pourrait s'élever de façon dramatique dans les jours qui viennent en raison notamment des nombreuses intoxications dues aux gaz utilisés par les forces spéciales. Le gouvernement n'a donné aucune précision sur le type de gaz utilisé. NTV a par ailleurs indiqué qu'une néerlandaise et un jeune Kazakh de 13 ans avaient péri lors de l'assaut. Les autorités avaient auparavant annoncé qu'aucun des 75 étrangers présents dans le théâtre ne figurait parmi les victimes. L'ensemble des grandes puissances et capitales mondiales se sont déclarées soulagées et ont salué Poutine, pour avoir mis un terme à cette situation de crise qui était devenue pour beaucoup de diplomates "source d'ambiguïtés politiques sur la Cause tchétchène, mêlée de près ou de loin à Al Quaïda. Cependant, cette crise à remis sur le devant de la scène les démons d'une guerre que Poutine chercha vainement à camoufler derrière une question de politique intérieure ! |
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