En 2015, François Hollande c'est 900 euros de dette publique supplémentaire par français !
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12ème Chronique

Ségolène Royal, mère des New Fabris

Kritix, le Friday 17 July 2009 - 5311 consultations - Commenter la chronique

Ce 6 juillet 2009, 14h30 : des syndicalistes de New Fabris campaient avec détermination devant la salle Jean Monnet où se déroulent les séances du Conseil régional Poitou-Charentes. Syndicalistes remontés, revendicatifs, mécontentement exacerbé, banderoles criardes... Dernier recours, ultime interpellation ! C'était l'affluence des grands jours : climat électrique, journalistes en nombre, caméras en joue, fonctionnaires en alerte, élus fébriles... Le préfet arrive...


Les sacrifiés de Fabris sous la protection de Ségolène Royal
envoyé par kritixTV
Le tissu économique est en crise. Le climat insurrectionnel en Poitou-Charentes, causé par les défaillances de l'État, amena la présidente Ségolène Royal à donner la parole aux syndicalistes de l'entreprise New Fabris. Sacrifiés pour d'obscures raisons, ils interpelèrent directement les élus régionaux et le préfet de Région Bernard Tomasini. La tension était extrême... Ségolène Royal promit aux syndicalistes de les soutenir dans leurs revendications.

Un climat insurrectionnel avait marqué les traits du préfet de région... Les syndicalistes clamèrent en fond de salle des séances, parmi le public, « Nous occupons l'usine depuis le 16 juin. Nous exigeons de Renault et PSA une indemnités de bons et loyaux services durant toutes ces années que nous avons travaillé pour eux (environ 35 ans), une somme de 30 000 euros par salarié licencié ! […] Malgré l'intervention de la présidente de la région madame Royal, les négociations sont au point mort sur cette indemnité ! J'en profite pour remercier madame Royal pour sa dernière visite que les salariés de New Fabris ont très apprécié : c'est la seule personne politique qui est venue nous voir depuis la liquidation de l'entreprise ! Monsieur Abelin n'a même pas eu le courage de téléphoner depuis la liquidation ! Je ne parle pas de monsieur Raffarin qui lui est totalement invisible ! PSA est juste partant pour racheter des stocks que nous avons : cela représente 1 220 000 €. La région essaye que Renault en fasse autant et cela représente que 2 000 000 € environ... Ce qui fait 5 500 € par salarié. […] L'ultimatum que nous nous sommes fixés avec les salariés est le 15 juillet 2009 [ndr : repoussé ensuite au 31 juillet 2009] : j'ai bien peur que les salariés n'attendent pas septembre ou octobre, ils auront certainement tout détruit avant ! […] Dans ces moments très difficiles les salariés remercient la région Poitou-Charentes du soutien dans leur démarche ! […] Aujourd'hui vous êtes décisionnaire monsieur le préfet ! Aujourd'hui on vous demande une réponse concrète ! » Réponse que le préfet ne donnera pas, se défaussant sur le liquidateur...

Le préfet de région Poitou-Charentes Bernard Tomasini (à gauche) et la présidente de région Poitou-Charentes Ségolène Royal (à droite) lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 6 juillet 2009.
© kritix.com

Le préfet Bernard Tomasini ne pouvait plus reculer ; il ne pouvait plus refuser l'invitation de la présidente Ségolène Royal (cf. la chronique Croissance verte et polémique Bernard Tomasini chez Ségolène Royal). Le préfet de région dut siéger dans cet asile de solidarité... La maison Poitou-Charentes appartient à tous, y compris aux salariés de New Fabris... Ségolène Royal fit preuve d'une grande générosité en permettant à ces sacrifiés économiques de témoigner devant le plus haut représentant de l'État en Région, qui ne cesse de faire des allers et venues avec l'Elysée.
       Henri de Richemont, « Nous ne sommes pas en campagne électorale, madame la présidente ! Ce n'est pas le lieu : nous sommes en commission permanente ! »
       Ségolène Royal, « Ils sont ici chez eux ! Nous avons un mandat d'élu, mais notre mandat d'élu c'est d'être d'abord à la disposition, au service de ceux qui souffrent le plus ! C'est très facile de s'en désintéresser ! […] Tous les jours nous sommes au corps à corps, tous les jours nous nous substituons à des autorités qui ne font pas leur travail ! […] Tous les salariés sont jetés comme des objets, sans primes ! Mais vous feriez la même chose, monsieur de Richemont, pour nourrir votre famille, pour partir la tête haute ! Mais qu'est-ce que c'est que 30 000 euros par rapport aux 3 milliards d'euros qu'a reçu Renault ?! […] Il faut du courage pour venir là ! Nous, nous ne nous tairons pas et les salariés ont raison de ne pas se taire ! Quand on a des revenus suffisants, c'est facile de jeter l'opprobre. Ils ont raison de lever le ton ! Si nous nous serions tus, mais Heuliez aurait disparu ! [ndr : Puis, Ségolène Royal s'adressa aux syndicalistes] [En commission permanente, on va] adopter une délibération pour que vous puissiez vous déplacer, exercer tout simplement votre mandat syndical, votre mandat de salarié et je sais qu'en défendant ça, vous défendez l'entreprise, vous défendez un territoire, vous défendez vos familles et vous avez bien raison de le faire ! »


Bernard Tomasini et "la confiance participative"
envoyé par kritixTV
Allocution du préfet de région Poitou-Charentes. C'est avec une ironie mordante que le préfet se félicitera du passage "d'une défiance permanente à une confiance participative"...

La présidente Ségolène Royal sut, avec adresse, imposer au gouvernement la détresse des salariés de New Fabris au bord de l'insurrection ! Le malaise était palpable... Les misérables menacèrent... L'opposant Henri de Richemont s'effaroucha devant cette manifestation impromptue ; le préfet de Région Bernard Tomasini garda sa réserve, prétextant les artifices règlementaires en séances publiques... Mais il finit par s'exprimer en termes choisis, très diplomatiques, se retranchant derrière son statut de fonctionnaire, sa nomination, laissant sous-entendre qu'il ne doit des comptes qu'à celui qui le nomme, le président Nicolas Sarkozy.
      
       La présidente Ségolène Royal mania son duel avec l'Élysée, par-delà l'assentiment populaire. L'illustration de sa démocratie participative se fit évidence, au grand désespoir d'un préfet excédé par ce qu'il sembla considérer comme du cinéma, ne voulant pas abonder de vaines polémiques...


Grasset, Tomasini et le loup végétarien en Poitou-Charentes
envoyé par kritixTV
Bernard Grasset est un élu de gauche, vice-président du Conseil régional. Bernard Tomasini est un préfet au service d'un gouvernement de droite. Tous deux ont de l'estime l'un pour l'autre, la préfectorale ayant été un élément marquant de leur carrière. C'est avec beaucoup de courtoisie qu'ils vont se dire les quatre vérités, sous l'œil attentif de la présidente de région, Ségolène Royal.

Le conseiller Bernard Grasset parlera le langage de la préfectorale, ce qui charmera le préfet de région qui verra en cet ancien confrère le seul interlocuteur digne de sa personne, de son rang : Ségolène Royal fut toujours écartée des visites de Nicolas Sarkozy en région... Petit détail : le préfet Bernard Tomasini est ami de l'ancien ministre de l'intérieur Charles Pasqua, lequel est bien proche d'un certain Nicolas Sarkozy... Décidément Ségolène Royal est cernée : elle en deviendrait presque le cauchemar médiatique de Claude Guéant, le secrétaire général de l'Élysée, éminence grise et particulièrement intelligente dans la politique d'ouverture sarkozyste... Au grand damne du baron local et ancien premier ministre Jean Pierre Raffarin : cette politique qui prive, lui et ses amis, de ministères !


Richemont, Royal et Tomasini au chevet d'Heuliez
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Le préfet de région Poitou-Charentes répond à Henri de Richemont au sujet d'Heuliez. La présidente Ségolène Royal détaille en outre, l'engagement de la région.

Le conseiller communiste Paul Fromonteil s'indigna de la courtoisie du préfet en des domaines socio-politiques sarkozysites discourtois ! Le préfet s'entendra dire, « Dans cette crise morale, sociale, éthique [...] Yes you can ! You can pour Fabris ! You can pour Heuliez ! ». Le préfet le méprisera en faisant remarquer que les USA n'étaient pas la France... Ah bon ?!


Paul Fromonteil : "You can pour Fabris !"
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Le conseiller régional de Poitou-Charentes, Paul Fromonteil, s'indigna avec passion du peu de cas fait par les autorités de l'État à l'égard des salariés sacrifiés de New Fabris. Sous le regard approbateur de la présidente Ségolène Royal, il s'adressa au préfet dans une diatribe enflammée : "Yes you can ! You can pour Fabris ! You can pour Heuliez !"

Une polémique chasse l'autre : la conseillère verte Marie Legrand ironisa sur la rhétorique du Grenelle de l'Environnement et tourmenta le préfet, « On redécouvre [...] qu'il faut remettre les vaches dans l'herbe ! C'est une révolution... »


Marie Legrand initie le préfet Tomasini à l'écologie
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Lors du conseil régional Poitou-Charentes du 6 juillet 2009, la conseillère Marie Legrand initie le préfet Bernard Tomasini à l'écologie d'avant garde pratiquée dans la Région. Le préfet n'apprécia que très modérément...

Sur la question du LGV, le conseiller Jacques Santrot s'éleva contre les contradictions des verts ; Ségolène Royal gardera un silence averti ! La cohésion de la majorité n'a pas de prix... Remarquons qu'à la différence des communautés d'agglomérations de la région, comme celle de la CAP présidée par Alain Claeys, la région Poitou-Charentes ne se laissera pas duper sur les responsabilités de l'État en matière d'infrastructures d'intérêt général, comme la LGV SEA... Il semble que la présidente Ségolène Royal sache ne pas se laisser abuser par les désidératas du Président Nicolas Sarkozy, ce que le président Alain Claeys, en habit de grand dépit, ne peut déjà plus se prévaloir ; emporté par sa real politik, dont l'issue funeste ne saura l'épargner...

Le préfet de région Poitou-Charentes Bernard Tomasini (à gauche) et la présidente de région Poitou-Charentes Ségolène Royal (à droite) lors du Conseil régional Poitou-Charentes du 6 juillet 2009.
© kritix.com

L'ouverture du président Nicolas Sarkozy connait bien la nature humaine : c'est un excellent stratège à l'intelligence d'un marchand...

Espérons pour Poitiers et sa région que les consciences s'éveilleront et se révolteront contre les funestes menées élyséennes prenant en otage la France par l'opportun alibi de la Crise ! La France gronde, Paris le sait et s'arme : l'entrainement de forces armées serait, depuis juin 2009, une réalité pour faire face aux imminentes guérillas urbaines. Jadis, les révoltes se cantonnaient en des zones géographiques bien délimitées. Aujourd'hui, le danger est partout et disséminé en tous points du territoire. L'Élysée sarkozyste est sur les dents et craint pour son Salut !

16h18, départ du préfet.

[Suite et fin du Conseil dans la chronique Pionnière et adroite Poitou-Charentes : le désenchantement de Sarkozy]


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